Les clés pour réussir sa reconversion professionnelle
Le 22/02/2023
Plus de 64 % des actifs déclarent penser à une reconversion professionnelle. Envie d’évoluer dans son métier ou de changer radicalement de secteur d’activité, celles et ceux qui passent le cap ont avant tout besoin de bien définir leur projet. Celui-ci pourra impliquer une reprise d’études plus ou moins longue et un besoin de financement à définir. Tout d’abord, il s’agit de trouver sa voie et de bien se renseigner sur les passerelles et prises en charge possibles. Par exemple, quand on est attiré par le domaine médical et du soin à la personne, postuler à une école d’optique pour entreprendre une formation d’opticien peut s’avérer une excellente idée !
Qu’est-ce que la reconversion professionnelle et quelles sont les raisons qui poussent à l’entreprendre ?
La réorientation professionnelle désigne la démarche qui consiste à changer de métier. Les raisons de ce changement sont le plus souvent personnelles, parfois économiques en cas de chômage ou de disparition de son métier d’origine.
Parmi les motifs personnels, on trouve le burn out (dépression causée par son travail) ou le bore out (ennui, désintérêt pour ses missions professionnelles). Dans les deux cas, les individus ressentent une forte envie de quitter leur emploi et de découvrir de nouveaux horizons. Cela peut être dans un secteur proche, mais le plus souvent les personnes cherchent à renouer avec des centres d’intérêt plus lointains ou à vivre pleinement une nouvelle passion. La reconversion est vécue comme une occasion d’exercer enfin le métier de ses rêves. Celui dans lequel on se projette heureux et épanoui professionnellement.
Pour certaines personnes, se reconvertir professionnellement induit une réflexion sur leur rythme de vie et leurs priorités. Dans de nombreux cas, changer de métier doit aussi conduire à mieux organiser son emploi du temps et à profiter de sa famille. Pour pouvoir s’occuper de ses enfants, de ses parents ou de ses proches ayant des besoins spécifiques. Ainsi, il est fréquent que les personnes en reconversion valorisent leur changement d’orientation d’après un double objectif : exercer un métier qui a du sens et qui correspond à leurs valeurs, et redonner du sens à leur vie en dehors de leur activité professionnelle. Il peut s’agir aussi de changer de milieu de vie en passant de la ville à la campagne notamment.
En définitive, la reconversion est perçue comme une solution pour concilier vie professionnelle et vie privée. Elle survient souvent après des carrières menées tambour battant mais qui n’ont pas apporté ou n’apportent plus de satisfaction personnelle.
Autrefois perçue comme un manque de stabilité, la reconversion professionnelle est aujourd’hui valorisée dans un monde qui change vite et qui apprécie l’engagement et l’investissement personnel. Elle devient une marque d’agilité, d’adaptabilité et de capacité à se former que les recruteurs évaluent comme une forte motivation.
Combien de temps en moyenne prend une reconversion professionnelle ?
La durée d’une reconversion est très variable d’un projet à l’autre. Elle dépend de plusieurs facteurs :
- Le projet a-t-il suffisamment bien été ciblé en amont, avec éventuellement un bilan de compétences ?
- La durée de reprise d’études ou de formation a-t-elle bien été déterminée en fonction du niveau antérieur, des disponibilités et du financement ?
- Le secteur visé est-il porteur ? Quel est son taux d’employabilité ?
Lorsque toutes ces réflexions ont été résolues, le temps écoulé pour réaliser son projet peut prendre entre quelques mois et un an ou plus. D’une manière générale, plus on s’éloigne de son milieu professionnel d’origine, plus la reconversion nécessite un temps d’adaptation et de formation. Entre l’envie de se reconvertir et la concrétisation d’un projet de reprise d’étude et de recherche d’emploi, le chemin sera plus ou moins long en fonction de l’objectif et du niveau de qualification requis.
Par exemple, les métiers du social nécessitent en général un parcours de 2 à 3 ans, les métiers scientifiques entre 2 et 5 ans et ceux de l’informatique minimum 1 an. Enfin, certaines professions dépendent de la réussite à un concours (fonction publique d’État ou territoriale) qui ne se présente pas forcément tous les ans.
Il est donc important de prendre en considération plusieurs paramètres pour évaluer la durée prévisible d’un projet de reconversion :
- Déterminer le métier qui motive la reconversion ;
- Cerner les attentes de qualification de son futur poste et secteur professionnel ;
- Évaluer la durée des études en prenant en compte les équivalences et la validation des acquis par l’expérience (VAE) ;
- Planifier le financement.
À quel âge peut-on se reconvertir ?
Il n’y a pas d’âge pour se reconvertir professionnellement. Certaines personnes décident de se réorienter en cours de formation, d’autres après quelques années de pratique lorsqu’ils réalisent que le métier qu’ils ont brigué à 18 ans ne correspond plus à leurs attentes. Enfin, d’autres personnes mènent une première carrière de 10, 20 ou 30 ans dans un secteur et éprouvent le besoin de changer de métier après cette longue expérience. On peut se reconvertir à n’importe quel âge, même après 50 ans. Finalement, ce qui compte le plus dans une reconversion c’est la motivation !
Quel métier choisir pour une reconversion professionnelle ?
Le choix du métier est crucial pour la réussite de son projet de reconversion. Tout d’abord, il faut bien évidemment choisir un secteur avec lequel on ressent des affinités. Ensuite, il faut vérifier les conditions de recrutement, les profils recherchés et les dynamiques d’embauche. Ainsi, vous saurez quelles formations sont reconnues et appréciées des employeurs ou quels diplômes sont nécessaires à la pratique d’une profession libérale.
Par ailleurs, avant d’entamer votre projet, il peut être intéressant de vous intéresser aux causes qui vous poussent à changer : désirez-vous plus de temps libre, une meilleure rémunération ou visez-vous une certaine stabilité professionnelle ? Ces questions préalables orienteront vos choix plutôt vers tel ou tel métier.
Les étapes à suivre pour réaliser sa reconversion professionnelle
Afin de maximiser vos chances de réussite, pensez à établir un plan par étapes. Ainsi, vous aurez une meilleure vision des différentes tâches à accomplir et des échéances à respecter.
À titre indicatif, vous pouvez procéder de cette manière :
- Déterminez les raisons qui vous poussent à vous reconvertir pour vous interroger sur vos besoins professionnels et personnels présents et futurs.
- Faites le bilan de vos situation et évolution professionnelle et familiale, et n’hésitez pas à recourir au bilan de compétences pour vous accompagner dans votre réflexion.
- Identifiez les métiers qui vous plaisent et définissez votre projet professionnel (que voulez-vous faire, où, comment et pour qui ?). Prévoyez éventuellement un plan B pour bifurquer ou patienter le temps de passer un obstacle.
- Étudiez le marché du travail concerné par votre projet : quels sont les besoins, les attentes ? Comment comptez-vous y répondre ?
- Anticipez les moyens dont vous aurez besoin pour mener votre projet à bien : financement de la formation, rémunération, achat de matériel, immobilier, transport, etc.
- Élaborez votre plan d’action pour franchir chaque étape qui vous sépare de la concrétisation de votre projet : rendez-vous avec un conseiller, coaching d’orientation, journées portes ouvertes, lettre de motivation, entretien, inscription, demande de prêt, recherche d’alternance, formation à distance, etc.
- Concrétisez votre projet en vous formant et en préparant votre installation dans votre nouvelle activité professionnelle.
Comment financer une reconversion professionnelle ?
Le financement d’une reconversion dépend de votre profession d’origine et de votre situation au regard de l’URSSAF. Il existe plusieurs cas de figures en fonction de votre statut : salarié, demandeur d’emploi, fonctionnaire, travailleur non salarié, profession libérale, entrepreneur.
Pour chaque catégorie correspondent une ou plusieurs aides à la reconversion et possibilités de financement :
- Le compte personnel de formation (CPF) : il est utilisable tout au long de la vie active (dont chômage) pour suivre une formation qualifiante ou certifiante. Ce compte ne dépend pas de votre statut ou de votre contrat de travail, donc vous pouvez l’utiliser à tout moment, sur votre propre initiative.
- Le projet de transition professionnelle (PTP) remplace le congé individuel de formation (CIF) depuis le 1er janvier 2019. Il permet d’obtenir le financement d’une formation tout en bénéficiant du maintien de sa rémunération. Ce dispositif concerne les salariés du privé qui justifient d’une ancienneté selon les modalités portées à leur contrat (CDI, CDD, intérimaire, intermittent du spectacle).
- La reconversion ou promotion par l’alternance Pro-A qui concerne les salariés, notamment ceux qui ont besoin d’une qualification supplémentaire pour se mettre à jour des nouvelles technologies, de l’organisation du travail, ou pour favoriser leur évolution ou promotion professionnelle.
- Le plan de développement des Compétences (PDC) remplace le plan de formation depuis le 1er janvier 2019. Celui-ci prévoit, pour les salariés, des actions de formation à l’initiative de l’employeur.
- Le Contrat pro ou l’apprentissage : les formations en alternance ont comme double avantage de voir leur coût de scolarité pris en charge par l’employeur (lui-même indemnisé) et de fournir une rémunération.
- Démissionner et être indemnisé par Pôle emploi via l’action de formation de Pôle Emploi.
- La préparation opérationnelle à l’emploi collective (POEC) est une formation collective pour les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi. L’objectif est de former des demandeurs d’emploi aux compétences attendues par des entreprises identifiées par une ou plusieurs branches professionnelles sur un territoire donné. La durée d’une POEC est de 400 heures maximum.
- L’aide individuelle à la formation (AIF). Ce dispositif concerne les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi et les personnes en accompagnement Contrat de Reclassement Professionnel (CRP) ou Contrat de Transition Professionnelle (CTP) ou Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP). Les formations qui entrent dans l’AIF correspondent à celles visées dans le cadre du Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi (PPAE) et qui ne peuvent être financées entièrement par d’autres financements.
- L’aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise (ACRE) qui peut aider à lancer son entreprise puisqu’elle comprend une exonération partielle ou totale de certaines charges sociales, octroyée aux créateurs et repreneurs d’entreprise, pendant leur première année d’activité.
Le paramédical et l’optique : des métiers qui recrutent en reconversion professionnelle
Une reconversion professionnelle dans le paramédical
Le secteur paramédical recouvre de nombreux métiers qui se pratiquent en libéral, en cabinet ou en tant que salarié en milieu hospitalier ou en centre médical.
Il existe quatre grandes familles de métiers paramédicaux qui peuvent intéresser les candidats à la reconversion dans le paramédical :
- Les métiers axés sur le soin : infirmiers, aides-soignants, puéricultrices et auxiliaires de puériculture, pédicures-podologues, etc. ;
- Les métiers spécialisés dans la rééducation : psychomotriciens, masseurs-kinésithérapeutes, diététiciens, orthoptistes, orthophonistes, ergothérapeutes, etc. ;
- Les experts en appareillage : opticien-lunetier, audioprothésiste, podo-orthésiste, etc. ;
- Les assistants techniques : technicien d’analyses biomédicales, manipulateur en électroradiologie médicale, etc.
Choisir l’optique pour sa reconversion professionnelle
Les métiers de l’optique contribuent à une démarche globale de prise en charge du patient. De l’ordonnance du médecin ophtalmologue, en passant par l’optométriste et l’orthoptiste chargé de la rééducation, l’opticien travaille au sein d’une équipe pluridisciplinaire. Il intervient pour accompagner et guider le choix et la réalisation des équipements de porteurs de lunettes ou de lentilles.
Au sein de leur boutique, les opticiens-lunetiers effectuent des examens de la vue en s’appuyant sur leurs connaissances de la réfraction et des troubles amétropiques. Puis, ils conseillent les clients dans le choix d’une monture adaptée à leur mode de vie, leur physionomie et leur goût esthétique. Ils procèdent de même pour le choix des verres correcteurs (anti-reflets, amincis, verres progressifs, etc.) ou du modèle de lentilles de contact (lentilles souples, rigides, lentilles mensuelles ou journalières, etc.). Par ailleurs, l’opticien prend en charge les personnes atteintes de basse vision et les oriente vers un équipement adapté à leurs besoins (loupes, lampes, etc.). En définitive, le métier d’opticien se trouve au carrefour de diverses compétences tant techniques et scientifiques qu’humaines et commerciales.
En outre, la profession d’opticien-lunetier est en plein essor et autorise de belles évolutions de carrière. En effet, les troubles visuels, du fait du vieillissement de la population et de la surexposition aux écrans, sont en augmentation, alors que le nombre d’ophtalmologistes est en baisse. Les opticiens-lunetiers ont donc un rôle important à jouer, surtout en France dans les territoires les plus en tension. Par ailleurs, le marché du travail est en constante évolution et recrute toujours activement des personnes qualifiées, c’est-à-dire au minimum titulaires d’un BTS d’opticien-lunetier (2 ans d’études post bac).
C’est pourquoi les personnes en reconversion s’intéressent souvent à l’optique pour leur projet professionnel. Elles y trouvent un métier qui a du sens, qui apporte du confort visuel aux personnes, de l’enfant à la personne âgée. Elles apprécient le contact avec la clientèle en boutique, ainsi que l’aspect manuel, technique et scientifique à travers l’examen de la vue, le montage des lunettes et l’adaptation des lentilles. Enfin, les personnes reconverties dans l’optique se plaisent aussi à gérer une boutique, encadrer une équipe, définir une politique commerciale, publicitaire, web marketing, réseaux sociaux. Ce sont tous ces aspects à la fois, la diversité et la richesse des missions de l’opticien qui comblent les attentes des candidats à la reconversion.
Par ailleurs, les rémunérations répondent aussi à un impératif économique non négligeable. Ainsi, le salaire d’un opticien-lunetier salarié expérimenté avoisine les 3 000 euros brut par mois. Et pour un opticien indépendant, il peut monter à 5 000 euros si la boutique est bien placée.
Pour se reconvertir dans le métier d’opticien-lunetier, il est nécessaire d’être diplômé du BTS d’opticien-lunetier (BTS OL), dont le cursus se déroule en deux années d’étude et de stages après l’obtention du bac ou équivalent. Côté modalités, il est possible de suivre cette formation en initiale en présence ou via un BTS opticien-lunetier à distance. Par ailleurs, les candidats au BTS peuvent opter pour un BTS en alternance. À noter aussi qu’il existe des passerelles d’une profession à l’autre, notamment pour la reconversion infirmier en opticien.
Les chiffres clés de l'ISO
Les chiffres clés de l'ISO
1988
Création
de l'iso
11
Campus
1
campus digital
20 000
membres
du réseau ISO
98%
taux
d’employabilité