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Qu’est-ce que le parcours DPC pour les opticiens lunetiers ?

Comme tous les professionnels de santé, les opticiens diplômés ont l’obligation de se former dans le cadre du développement professionnel continu (DPC) instauré en 2009 par la loi HPST (Hôpital, Patients, Santé et Territoires). Il s’agit d’une obligation individuelle et triennale de formation continue qui s’applique à la durée de l’exercice professionnel dans le secteur médical et paramédical. L’opticien lunetier est donc pleinement concerné. 

Qu’est-ce que le DPC opticien lunetier ? 

Effectif depuis le 1er janvier 2013, le DPC a évolué depuis la loi de Modernisation du système de Santé en 2016 et la création de l’Agence nationale du DPC. Depuis le 1er janvier 2017, l’obligation annuelle de formation s’est transformée en une obligation soumise à un contrôle triennal. Désormais, pour chaque période triennale, les opticiens-lunetiers doivent engager deux actions différentes de DPC, conformément aux orientations fixées par arrêté, en concertation avec les organisations professionnelles. 

Les orientations nationales du cycle 2019-2022 étaient : 

Elles sont reprises dans des fiches de cadrage publiées sur le site de l’ANDPC. Pour chaque thématique, elles explicitent la liste des objectifs de transformation des pratiques, des processus ou des résultats de soins, ainsi que les éléments de programme devant être intégrés aux modules de formation opticien

Par exemple, pour la vision de l’enfant, l’accent sera mis sur l’identification des signes d’alerte chez les plus jeunes, le dépistage des pathologies visuelles ou encore la communication avec les autres professionnels de santé. Pour la vision de la personne âgée, il s’agira d’optimiser la vision stéréoscopique, d’accompagner la manipulation des aides visuelles, de favoriser l’étude posturale du sujet, etc. Concernant la réfraction complexe, l’objectif est de maîtriser l’examen optométrique de base et les différentes procédures (emmétropisation en VL, vérification de la compensation portée et presbytie), ainsi que l’examen de vue et la coordination binoculaire. Enfin, le volet « optimisation des capacités visuelles au travail » prévoit des actions DPC qui s’intéresseront à l’environnement lumineux et à la définition des rôles et responsabilités des différents acteurs. 

Quels sont les objectifs du DPC opticien ? 

Le développement professionnel continu (DPC) vise le maintien et l’actualisation des connaissances et des compétences ainsi que l’amélioration des pratiques. Il s’inscrit dans un grand projet de santé publique visant à fournir aux patients une qualité de soins optimale.

Le secteur médical et paramédical, dont celui de la santé visuelle, bénéficient de l’évolution constante des connaissances, des progrès de la recherche et des avancées en matière d’innovations technologiques. Afin que tous les personnels de la santé en France aient accès à l’ensemble de ces données, le DPC les intègre et les déclinent en sous-thèmes. L’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins fait partie des priorités du ministère de la santé. Elle passe par trois orientations principales : 

Par ailleurs, les personnes en recherche d’emploi qui présentent un dossier de DPC à un employeur potentiel en tirent un avantage car cela montre leur volonté de se tenir formé régulièrement. 

Comment valider son DPC opticien lunetier ? 

Pour valider son DPC, l’opticien-lunetier doit d’abord opter pour 2 sur 3 des axes d’actions du plan triennal, à savoir entre la formation continue, l’évaluation des pratiques professionnelles et la gestion du risque. Pour chaque période triennale, pour valider le parcours DPC, le professionnel de santé doit engager deux actions différentes de DPC : une formation et une évaluation des pratiques professionnelles (EPP). 

Les deux actions doivent être entreprises sur une des 4 thématiques prioritaires (réfraction complexe, vision de l’enfant, optimisation des capacités visuelles au travail, vision de la personne âgée et basse vision). 

Comment financer son DPC opticien lunetier ? 

Plusieurs possibilités de financement existent dans le cadre du DPC. Ainsi, la contribution conventionnelle aux formations DPC s’applique aux opticiens salariés de la branche (pour les entreprises de moins de 50 salariés). Cette contribution concerne le financement d’une action de formation DPC par opticien-lunetier salarié, par période triennale. Elle est plafonnée au coût réel à 245 € par stagiaire ou à 35 € / heure et est soumise à la production d’une attestation de participation à une action de DPC. 

Par ailleurs, les cotisations des salariés opticiens et opticiens indépendants auprès d’un OPCA peuvent financer tout ou partie des actions de DPC. 

Comment trouver son DPC opticien lunetier ? 

L’Agence nationale du DPC met à disposition des professionnels de santé une plateforme numérique qui rassemble toutes les ressources nécessaires pour choisir sa formation continue opticien. Les utilisateurs se connectent à leur espace personnel et peuvent utiliser le moteur de recherche pour visualiser les offres des instituts de formation agréés et validés par l’ANDPC, comme les centres de formation ISOForm.

Quelles sont les sanctions en cas de manquement au DPC opticien lunetier ? 

Un manquement à l’obligation de DPC peut amener à une investigation de la part de l’ordre ou de l’ARS, voire à une déclaration d’insuffisance professionnelle et à un refus de l’inscription au tableau de l’ordre de la profession. 

De plus, il existe un risque que la formation initiale ne soit pas validée. Dans ce cas-là, il faut présenter un justificatif à partir d’un document officiel, un diplôme ou un certificat de formation, pour prouver avoir bien suivi une formation. 

Ensuite, on peut se voir imposer de suivre une formation DPC dans un délai donné. Et le non-respect de l’obligation de formation peut entraîner une amende comprise entre 1500 € et 3000 € avec possibilité de confiscation du matériel professionnel. 

Le professionnel qui ne remplit pas son obligation de DPC encourt également le risque d’une sanction pour insuffisance professionnelle et peut entrainer la perte du droit à exercer sa profession. Enfin, il s’expose à des poursuites disciplinaires prononcées par les agences de contrôle ayant le droit de saisir les ordres professionnels. 

Alors, pour éviter toute sanction, il est préférable de s’acquitter simplement de son obligation de formation en réalisant son parcours de formation.

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